Ce Vendredi 19 mars le thème du cours était l’énergie.
Qu’est-ce que l’énergie ?
Nous nous sommes interrogés/es tous et toutes afin de définir trois grandes catégories pour observer le mouvement de l’énergie. L’idée du mouvement était suggerée par la plupart des participants/es..
Forte/Piano ; Rapide/Lent ; Active/Passive.
Nous avons commencé en observant les effets des deux premières catégories avec des jeux corporelles, perceptifs, pour ensuite intégrer ce qu’on a appris dans le jeu musical. C’est un des points que j’aime beaucoup de ce cours: l’approche au corps d’abord pour comprendre ce qui se passe en nous, avec l’autre, avec le cheval. Une compréhension qui se fait par les sens et le corps avant que la tête et l’analyse, qui sont de support d'après l’action et la musique mais qui ne doivent pas être protagonistes toute de suite dans ce cours.
Et ainsi, j'aime également que Maria et Davide nous invitent à comprendre et entendre de façon plus complexe ce que nous faisons, non seulement à partir d'un de pensée analytique mais aussi de fonctionner sous un autre aspect la pensée : celui analogique.
La pensée analogique consiste à créer des rapports entre les choses, les individus, les sentiments, les actes, etc. Ces rapports consistent en similitudes, affinité, association. La pensée analogique empreinte la forme de la métaphore, de l’image, du modèle, du symbole. Et c’est le troisième exercice qui a mis en lumière cette forme de pensée pour nous aider à jouer la musique avec une énergie différente selon l’intention qu’on veut transmettre. Nous avons introduit les étudiants brièvement dans la théorie des humeurs de l’Antiquité, reprise à la période de la Renaissance où ils cherchaient d’expliquer le système humain à partir des quatre éléments : terre, feu, air, eau et associer à ceux-ci des états d’âme, des émotions, une période de l’année, des mouvements. Nous avons commencé pour danser et raconter avec le corps chaque éléments : fascinant de constater la richesse de l’imaginaire des gestes de chacun/e et très intéressant de voir comment il était facile reconnaître par les autres l’élément imité par la personne en question. Ensuite on est passé à jouer les éléments avec nos propres instruments. Ici nous avons trouvé plus de difficulté, nous avons pris du temps à trouver un langage commun analogique pour rassembler les quatre éléments en musique.
C’est la beauté de ce cours, que nous avons beaucoup à explorer, à penser, jouer différemment en incluant beaucoup d’aspects diverses et les agencer ensemble, pour que le jeu musical s’approche au langage de l’équitation, pour que nous puissions découvrir des lieux communs pour s’entendre entre musiciens/ennes et cavliers/ères.